A voir dès 7 ans, et en entrée libre (sur réservation)… Depuis huit ans, le Théâtre Massalia accueille dans sa programmation des » formes brèves » mises en œuvre par les élèves comédiens du CNRR de Marseille sous la direction de leur professeur Pilar Anthony. C’est autour des textes de Karin Serres et de Catherine Zambon (édités chez L’école des loisirs) que les élèves se sont rassemblés cette année.
Un matin, un père de famille décide de ne plus aller travailler. Quelque chose ou quelqu’un l’appelle ailleurs, une présence devinée du fond de la forêt. Sorti de sa nuit, il entre dans l’espace des songes. Ceux qu’on fait les yeux ouverts.
Un enfant, un tout petit garçon, se veut un autre destin que celui qui lui est imposé. Il s’habille en fée. Il s’habille en fille. Un autre, plus grand celui-là, rêve de train, de fuite. Il est tout regard. Il absorbe les paysages et les restitue en mots. Tenu à une certaine immobilité, il est un esprit des voyages. Ainsi chacun rencontre en une sorte de rêve éveillé, son image véritable. Alors que chacun apparaît comme un égaré, inaccessible aux autres, incompréhensible, il s’avère qu’en eux une mise à jour s’est faite. Des consciences étincellent et elles parlent de liberté. Ces rêveurs disent dans leur repli ou leur quête, qu’il existe autre chose que le monde des réalités biologiques, matérielles, quotidiennes. Qu’il y a des frontières à franchir encore. Que l’authenticité, l’écoute et la poésie les y autorisent. Qu’on ne peut pas se contenter d’un monde qui marche bien droit, sur son endroit. Et que sur l’envers, des images rayonnent, qu’elles donnent à être autrement, qu’elles donnent de l’Être.
Mon frère, ma princesse de Catherine Zambon – « Alyan est un petit garçon. Pourtant il préférerait être une princesse ou une fée, avoir des cheveux longs et des vêtements roses. Sa mère s’inquiète, son père ne voit rien. À l’école, on se moque de lui, on l’insulte, on le frappe. Il essaie de s’échapper en faisant de la magie, mais ça ne marche pas toujours. Seule sa sœur Nina est consciente de son chagrin. Jusqu’où ira-t-elle pour protéger son frère ? »
Colza de Karin Serres – « Ils sont trois : Grand, Petit et leur mère. Ils vivent dans une maison aux volets entrebâillés. Grand n’est pas un enfant comme les autres : il lui arrive de disparaître pour aller danser tout nu dans un abreuvoir plein d’eau de pluie ou d’observer des heures durant le jaune d’un champ de colza. Petit va à l’école mais il attend avec impatience de retrouver son grand frère, qu’il adore. La mère est seule et elle essaie de vivre tout en protégeant ses deux fils. Petit s’inquiète d’entendre Grand lui parler d’un voyage. La mère le rassure mais elle a tort : Grand disparaît vraiment. Que lui réserve le vaste monde ? Reviendra-t-il un jour ? »
Dans la forêt profonde de Karin Serres – « Raoul et Erika ont décidé de vivre avec leurs trois enfants dans une maison isolée, au coeur de la forêt. Et cela suppose une sérieuse organisation. Erika, la mère se débat pour que les horaires soient respectés, les repas assurés, bref, que la vie soit la plus harmonieuse possible. Hélas, le plus souvent, elle craque. A cause de Raoul, son époux, qui perd la boule. Il ne va plus travailler, lit des livres étranges, disparaît la nuit. Il semble attendre quelqu’un ou quelque chose. Qui ? Quoi ? »
Adresse : Théâtre Massalia 41 Rue Jobin, 13003 Marseille
Date : mercredi 19 février
Horaire : à 15h et à 19h
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